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Être agriculteur·trice en 2024 

Rencontre

Amphimax 350

R Agri New
02 juin à 12:00

Issu d’une famille de paysans, Blaise Hofmann est revenu vivre à la campagne à la rencontre de celles et ceux qui pratiquent encore l’un des « plus vieux métier du monde ». Il raconte le fossé ville-campagne grandissant, notamment sur les questions politiques et évoque l’évolution d’un monde agricole qui se révèle, contre les idées reçues, en réinvention de lui-même.

Durée: 60 min.
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Blaise Hofmann

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Blaise Hofmann

Inclassable, le dernier livre de Blaise Hofmann met en lumière les agricultrices et agriculteurs de Suisse. Un éclairage nécessaire en cette période où elles et ils se battent pour vivre et non plus survivre.

Lui-même fils de paysan, l’écrivain vigneron a un pied dans chaque monde, l’urbain et le citadin. Et il n’a de cesse de les inviter à se rapprocher et se parler, mais surtout à s’entendre. « J’ai voulu faire un livre-passerelle », résume-t-il. Mêlant souvenirs, témoignages et reportage, c’est « un véritable « OLNI », pour objet littéraire non identifié : les libraires se demandent dans quel rayon le ranger, sourit-il. Sans être un ouvrage militant ni un appel à s’inscrire aux écoles d’agriculture, c’est plutôt un hommage indirect à ce monde et une manière de l’évoquer hors de ses polémiques, qu’il s’agisse de l’antispécisme ou des pesticides. » L’abordant avec une grande sensibilité, il rappelle également, comme il l’écrit, que « les paysans sont à la terre ce que les artisans sont à la matière », dépositaires de savoir-faire et de connaissances.

Il profitera de son intervention pour faire le lien avec cette révolte paysanne européenne qui a gagné la Suisse et soulève tant de questions, y compris en ville, mettant au jour des préoccupations aussi variées que les terroirs.

Et souligner que, bien que rude, le métier suscite de plus en plus de vocations, notamment chez les femmes et les citadins. La fréquentation des écoles d’agriculture est en hausse de 2 à 3% par an depuis 2007. Et les jeunes non issus d’un milieu agricole représentent 20% des élèves, jusqu’à 50% dans les filières bio, comme le révélait la RTS en novembre dernier.

S’ajoute à cela la vague d’exode rural née durant la pandémie de Covid-19: « Plutôt intellectuelle, elle reflète malgré tout une réalité : dans notre société où l’on marche sur la tête, où tout est virtuel et spéculatif, ce domaine où l’on a les pieds sur terre, où l’on est centré et équilibré joue un rôle essentiel. Et cela fait toujours du bien d’avoir un terrien à table », conclut-il. Point trop bavarde, sa parole nous ramène à une temporalité liée aux rythmes de la nature, à celui des saisons, à l’alternance entre le jour et la nuit. À nos racines, tout simplement.

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