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L’émerveillement devant la part sauvage du Monde – COMPLET

Rencontre

Amphimax 350

R Forest Update
01 juin à 11:00

Alors que la crise environnementale constitue certainement l’un des plus grands défis du XXIe siècle, Matthieu Ricard, écrivain et moine bouddhiste, nous démontre comment chacun et chacune d’entre nous peut s’éveiller grâce à la nature, son infiniment grand et son infiniment petit. Une approche pour apprendre à mieux la connaître pour mieux la respecter.

En dialogue avec: Sarah Koller (chargée de projet au centre de durabilité de l’UNIL)
Animation: Joëlle Fabre (journaliste à 24 heures)

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de la conférence en vidéo!

Durée: 60 min.
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Matthieu Ricard

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Matthieu Ricard

Avant de devenir moine bouddhiste tibétain et interprète en français du dalaï-lama, Matthieu Ricard fut docteur en génétique. Il a également fondé l’association Karuna-Shechen, qui agit pour un monde plus altruiste.

Pour Matthieu Ricard, il y a deux absurdités dans notre rapport à la nature : « La première consiste à s’imaginer que nous avons réussi à nous en « extraire », c’est-à-dire à la dominer et la maîtriser au point de ne plus en dépendre. La deuxième est de la considérer comme exclusivement à notre disposition », résume-t-il. Et de rappeler que, loin d’en être séparé, l’être humain en fait intimement partie. Il poursuit : « Reconnaître cette interdépendance est d’autant plus essentiel à une époque où les humains ont acquis une influence déterminante sur le reste de la biosphère. »

Et de nous inviter à viser ce qu’il appelle une harmonie durable, « une situation qui assurerait à chacun un mode de vie décent et réduirait les inégalités, où nous cesserions d’exploiter la planète et le monde du vivant à un rythme insoutenable et sans lendemain ». Pour y parvenir, pas de miracle : les pays riches devraient arrêter de consommer à tort et à travers. Mais surtout, il leur faut réaliser qu’une croissance matérielle illimitée n’est nullement nécessaire à notre bien-être : « Mieux comprendre ce qui induit le bien-être des individus et de nos sociétés conduirait à privilégier la prise en compte des intérêts d’autrui et de ceux des générations futures. Et nous permettrait de préserver le peu qu’il reste de la part sauvage du monde pour elle-même et non pour notre usage. »

Il le sait, s’émerveiller devant la nature ne suffira pas à régler la crise écologique. Mais ce geste peut engendrer « une prise de conscience qui entraîne le respect, d’où découlerait l’envie de prendre soin de son objet, nous menant vers une harmonie durable entre l’homme et l’environnement ». Et d’espérer que cet émerveillement puisse nous amener à réaliser que cette crise que nous avons déclenchée est le grand défi du XXIe siècle. « Il est vital d’agir avec détermination et discernement, vite et bien, alors qu’aujourd’hui l’inertie des décideurs retarde dangereusement la mise en application des solutions préconisées par les scientifiques. »

https://karuna-shechen.org

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