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Les singes, nos plus proches cousins

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02 juin à 12:00

C’est en 1996 que Gladys Kalema-Zikusoka a commencé à travailler dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi (Ouganda). A cette époque, le nombre de gorilles de montagne est en forte baisse. En cause: le réchauffement climatique, les maladies, et l’activité humaine. La vétérinaire a développé une approche innovante pour protéger ces animaux si bien qu’aujourd’hui, leur sort s’est rétabli. Elle raconte  son combat et sa passion pour ces animaux méconnus qui disposent d’un patrimoine génétique à plus de 98% semblable au nôtre. 

Évènement proposé au choix en français ou en anglais

Durée: 60 min.
Gladys Kalema Zikusoka

Gladys Kalema-Zikusoka

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Erica Van de Waal

Gladys Kalema Zikusoka

Gladys Kalema-Zikusoka

Figure éminente dans le domaine de la primatologie et de la conservation en Afrique, la vétérinaire Gladys Kalema-Zikusoka a consacré sa vie à la protection des gorilles de montagne dans les forêts d’Ouganda. Elle est notamment Fondatrice et directrice exécutive de Conservation Through Public Health (CTPH), une organisation pionnière qui vise à promouvoir la santé des populations humaines, des gorilles et de l’écosystème dans leur habitat commun.

C’est en 1996 que Gladys Kalema-Zikusoka a entamé son travail dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi, en Ouganda. À cette époque, les gorilles de montagne étaient confrontés à une menace sans précédent, avec une baisse significative de leur population. Les facteurs en jeu étaient multiples: le réchauffement climatique, les maladies et l’impact croissant de l’activité humaine dans leur habitat fragile.

Déterminée à protéger ces primates, elle a développé une approche novatrice, combinant soins médicaux, conservation de l’environnement et sensibilisation communautaire. Grâce à ses efforts inlassables, le destin des gorilles de montagne a été transformé. Aujourd’hui, leur population se rétablit progressivement, offrant un nouvel espoir pour l’avenir de cette espèce fascinante.

Elle partagera son récit de lutte et sa passion indéfectible pour ces animaux méconnus, dont le patrimoine génétique est à plus de 98% similaire au nôtre. Son engagement exemplaire rappelle l’importance cruciale de la conservation de la biodiversité et de la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature.

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Erica Van de Waal

Spécialiste du comportement des primates à l’UNIL, la professeure Erica van de Waal étudie leur culture dans le cadre de l’Inkawu Vervet Project, un site qu’elle dirige en Afrique du Sud.

Passionnée de singes depuis l’enfance, Erica van de Waal a contribué à fonder l’Inkawu Vervet Project en 2010. Cette ancienne réserve de chasse est devenue un terrain idéal pour observer les us et coutumes de nos cousins : « Nous partageons un même ancêtre », rappelle celle qui est aussi professeure au Département d’écologie et évolution de l’UNIL. « Étudier leurs comportements nous aide à comprendre d’où nous venons, car on y retrouve la base de presque tous les nôtres, qu’ils soient culturels ou sociaux », poursuit-elle.

Ses travaux ont ainsi démontré que les primates sauvages peuvent se conformer aux comportements de tiers. « On pensait jusqu’alors que seuls les humains en étaient capables. Or l’une de nos expériences a montré que des mâles vervets adultes pouvaient adapter leur comportement en arrivant dans un autre groupe », détaille-t-elle.

En ce moment, elle s’apprête justement à repartir pour l’Afrique du Sud. Elle y retrouvera un étudiant de master qui travaille sur la tolérance sociale. « Il y a 13 ans, nous avions remarqué que dans certains groupes tous les singes prenaient leur repas ensemble, et cela allait très vite. Dans d’autres, à l’inverse, ils pouvaient passer jusqu’à cinq heures à se nourrir, car deux ou trois dominants chassaient tous leurs congénères pendant qu’eux-mêmes mangeaient. Une génération plus tard, de nouveaux groupes se sont formés, mais ces différences de tolérance perdurent », relève-t-elle.

Sur place, elle travaillera aussi à l’avenir de la réserve naturelle où se trouve l’Inkawu Vervet Project. « Nous prévoyons d’inclure l’actuelle réserve dans une plus grande, de façon à créer des zones totalement sauvages. Cela permettrait aux animaux qui le souhaitent d’éviter tout contact avec les êtres humains », détaille-t-elle. Le projet comprend en outre un volet destiné à améliorer l’économie locale, de façon qu’il profite à l’ensemble de la communauté.

Autant de travaux qu’elle a à cœur de partager avec le public, notamment « parce que c’est une façon de nous rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, comme les primates, nous vivions en harmonie avec la Terre ».

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